lundi 23 janvier 2017

La fin du Quizz d'Ana Maria.





































Suaves visiteurs, vous découvrez peut-être un peu ébahis que le Quizz de la semaine dernière était diabolique puisque notre inconnue peroxydée n'était autre que Carmen Miranda, qu'on a connu, admettons-le, beaucoup plus brune. 

Mais Nina veillait et elle voit son nom en noir sur gris cette semaine sur nos pages puisqu'elle sut rendre son identité à la bombe du Brésil qui fit que plus jamais, on ne regarda les corbeilles de fruits de la même façon. Nina, vous remportez à ce propos une caissette d'ananas et deux régimes de bananes, dont vous ferez, au choix, un smoothie, un dessert rafraîchissant ou un turban pour sortir. En tout cas, bravo ! 

































































Sorti en 1947, "Copacabana" est loin d'être le film le plus célèbre dans lequel joua Carmen Miranda et c'est même pratiquement un chant du cygne puisque rejoignant juste après la MGM pour embellir deux comédies musicales avec Jane Powell, en 1953, elle apparaissait pour la dernière fois sur les écrans, dans "Scared stiff" avec Jerry Lewis et Dean Martin, film, pour le coup, que tout le monde a oublié. 

Pourtant sur le papier, "Copacabana" était excitant ; association inédite de Carmen et Groucho Marx, qui apparaissait d'ailleurs pour la première fois sans ses frères, premier film de Carmen libérée de son contrat avec la Fox, une Carmen désireuse de montrer ses talents comiques dans un double rôle et Alfred Green à la réalisation, un vétéran de la caméra aux cent films, ayant dirigé en 1921 Mary Pickford dans "Le petit lord Fauntleroy", Bette Davis en 1935 dans "L'intruse" (Oscar) et l'année précédente Larry Parks dans "Le roman d'Al Jolson", un triomphe. 



































La fatale erreur de "Copacabana", en plus d'un scénario... légèrement indigent, de seconds rôles sans intérêt et d'un budget plutôt limité (on paya beaucoup d'argent au propriétaire du Copacabana de New York afin d'avoir le droit d'utiliser le nom du night-club) est incontestablement de l'avoir tourné en noir et blanc, ce qui est un non sens lorsqu'on a Carmen Miranda en tête d'affiche. 

On suppute d'ailleurs, dans les milieux spécialisés du turban et de la samba, que c'est très exactement ce qui contribua à la pente douce de la carrière cinématographique de la brésilienne la plus célèbre du monde, l'arrêt de la couleur par la Fox pour ses films dès 1944, quand elle était, par essence, une créature du Technicolor.




Le film cependant ne manque pas de moment très suaves, comme ce "Je vous aime" intégralement en français puisque Carmen incarne une chanteuse ne trouvant pas d'engagement et qui devient célèbre en se faisant passer pour mademoiselle Fifi, mystérieuse artiste parisienne voilée (?!). 

Mais pour vous dire la vérité, vous pouvez sans difficulté ne regarder de "Copacabana" que les 5 dernières minutes, c'est à dire le dernier tableau au cours duquel Carmen interprète la chanson titre accompagnée par Groucho, son épouse d'alors Kay Marvis à la voix ravissante, les girls du Copacabana et les soeurs De Castro dont nous n'avons toujours pas compris la présence dans le film. 



































Oui, ce sont les mêmes, à quelques années d’intervalle. 

Une dernière chose, il convient de préciser que le film du jour n'a rien à voir avec deux autres "Copacabana", que pour des raisons très différentes nous vous conseillons cependant de regarder si vous en avez l'occasion. 



































Mais il nous semble que nous vous avions promis un finale. 

Alors ajoutons juste que Carmen, nous vous avons beaucoup aimé, nous vous aimons toujours énormément et avons infiniment pleuré en lisant votre biographie parce que vraiment, votre vie est trop triste. Mais n'y pensons plus et dansons le Copacabana. 






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